Le départ est prévu à 10h. Une fois de plus nous sommes escortés par nos deux équipages préférés. On commence par passer la palmeraie de Rissani (très joli). Après 60km environ, on se met en piste. On passe tout d'abord des chemins de terres et de cailloux, on franchit un bac à sable, et on arrive dans une plaine désertique entourée de dunes. Les 618 ont un problème technique. Tout le monde s'arrête et on en profite pour regonfler nos pneus (que l'on avait dégonflé pour le passage du bac à sable).
Après 5 minutes, l'organisation nous informe que si l'on reste trop longtemps sur place, des points de pénalités nous serons attribués. On redémarre. 500m plus loin on fait de nouveau une halte. Comme des points de pénalités peuvent toujours nous être attribués, on se donne rendez vous un peu plus loin avec les autres équipages : au panneau auberge, après un cap moyen de 200°.
Malheureusement pour nous le panneau tarde à venir. Par désespoir on continue (chose à ne jamais faire !). De nombreuses 4L on également prit cette direction. Un peu plus tard, l'hélicopter de monsieur Jean Jacques Rey vient nous informer que nous nous dirigions dans la mauvaise direction (vers l'Algérie en fait, la frontière n'étant pas loin). Demi-tour. Après quelques bosses douloureuses pour se sortir du sable et des arbustes, nous regagnons la piste. On finit par tomber sur le panneau auberge (qui mesurait au moins 80cm de haut), un peu par hasard. On prend la direction indiquée par le road book à partir de ce point, mais un peu plus loin les choses se compliquent : la moitié des 4L partent à gauche et l'autre moitié à droite. Par mesure de précautions, et comme nous ne savions pas si nous étions passée par le bon panneau, on décide de ne pas bouger et d'observer le déroulement des choses.
On remarque alors qu'au bout d'un certain laps de temps, les voitures parties sur la gauche reviennent vers la droite. On décide de se lancer. On suit donc les équipages de loin. On arrive enfin aux maisons indiquées par le road book. Soulagement !
Il est temps de regonfler les pneus, mais le compresseur ne veut plus marcher ! On finit par abandonner. On reprend la route en surveillant vaillament notre road book. Notre chemin est vite arrêté par un équipage qui nous informe que notre roue arrière gauche bouge anormalement, comme si elle était voilée. On s'arrête donc pour examiner la voiture. L'équipage 21 arrive et tente de nous dépanner. On change la roue, mais cela ne règle pas notre problème. On nous dit donc de rentrer doucement au camp et d'informer l'assistance technique dès notre arrivée.
Sitôt arrivé au camp, un technicien vient examiner la voiture. Très mauvaise nouvelle : le chassis est fendu. La course est fini pour nous, il nous faudra dorénavent continuer par la route. Enorme déception. Etant donné que désertour ne veut pas prendre la responsabilité du ressoudage du chassis, on nous envoie dans un garage situé à 20km. On reprend donc la route la nuit, avec nos roues toujours dégonflées, une roue baladeuse et une énorme déception... Ce fut surement les km les plus pénibles de notre aventure.
Sur place deux équipages sont déjà présents, et un autre arrive en même temps que nous. Les enfants se pressent tous autours de nos voitures pour nous réclamer des stylos, bonbons ou tricots. Pendant la réparation, le garagiste nous propose de rentrer nous assoir autours d'un thé. La population locale est toujours très accueillante, ce qui fait plaisir dans des conditions pareils.
21h, les soudures sont terminées, on en a pour 20€, et on peut repartir après avoir regonflé nos pneus grâce au compresseur de l'équipage 1311. La voiture a retrouvé sa tenue de route ! De retour au camp, on retrouve l'équipage de l'ESC du Havre, avec qui nous avions fait connaissance. Leur présence nous remonte un peu le moral. Merci également pour l'aide apportée pour nous installer !
Après le repas, Pauline part nettoyer le filtre à air tandis que je vais à la recherche des 618 pour leur prêter un appareil photo. Je resta sûrement un peu trop longtemps à discuter car l'écran géant qui me servait de repère pour retrouver la voiture a été baissé. Je mis donc plus d'une demi heure avec ma malheureuse lampe frontale pour retrouver notre tente !